Notre Dame de la Garde

La Bonne Mère de Marseille

Cette série d'ex-voto relate principalement des guérisons, maladies ou accidents de la vie privée, mais aussi d'autres cas qui rélèvent de faits divers tels les pénitents noirs. Ces ex-voto sont situés, principalement pour les guérisons, dans la deuxième chapelle à gauche dans la basilique. Vous pourrez voir les autres dans la crypte. Ils permettent aussi de découvrir un peintre du dix neuvième siècle : Jules Roméo.
Pour en savoir plus : Ex-voto de Notre Dame de la Garde, la vie quotidienne. Félix Reynaud, Editions de la Thune 2000.


Inscription en bas : « Ex-voto donné le 21 mai 1859 par Marie Artufel »
Cette peinture est inachevée. L’inscription en bas porte encore les marques du cadre, et une grande zone, à droite de la vierge n’est pas terminée. La chambre est spacieuse, le sol est rouge, sans doute des tommettes. A gauche une commode, à droite un lit avec un enfant, devant une alcôve avec un autre lit, pour adulte. Une femme, bonnet noir implore la vierge qui apparaît à gauche.
Félix Reynaud pense avoir retrouvé Marie Artufel. C’est Marie Antoinette Catherine Roman. Elle épouse en 1938 Jean Louis André Artufel. En 1841 naissent deux jumelles qui décèdent jeunes. En 1842 , c’est Lazare qui meurtà 2 ans, puis Marie Antoinette (1842-1846), Antoine Marius qui survit, Antoine Gonzague (1847-1849), Rose Marie (1849-1851) Lazare Hyacinthe (1851-1857), et le 3 avril 1859, Louis. Soit, douze enfants en 21 ans de mariage, dont 10 décèdent pour la plus part vers l’âge de deux ans.
A la naissance du dernier, Marie se recommande à la vierge Marie et commande un ex-voto pour le 21 mai 1859. Malheureusement elle décède le 9 mai, et le peintre interrompt son travail. La famille décide quand même de l’apporter à Notre Dame de la Garde.


Inscription en bas : « DIX DECEMBRE 1867 B.R.
Un homme avec sa chemise de nuit est assis dans un lit. Il parait être convalescent. Sur la table de nuit des fioles : ce sont les médicaments. Une religieuse lui apporte un bol, ce qui semble le réconforter. Sur la cheminée, le miroir traditionnel. Celui-ci est ouvragé. On voit aussi deux chandeliers et une pendule sous cloche. Un petit feu brûle à l’intérieur. A gauche, une bibliothèque avec des ouvrages reliés.
Qui est BR ? Nous ne le savons pas. Il vit seul, mais il n’est pas pauvre. Il a sans doute prié la Bonne Mère pendant la nuit.
Félix Reynaud signale que le dans la nuit du 8 au 9 décembre la neige était tombée sur Marseille suivie d’un mistral glacial. Les trains ont été bloqués dans la vallée du Rhône.


Inscription dans un cartouche en bas à droite : « Offrande faite à N. Dame de la Garde par la baronne de Cahy, à Porto Alegre, Brésil »
Un homme jeune est assis dans un lit très ouvragé. A ses côtés, une jeune femme invoque la Bonne Mère sur un prie-dieu. A droite, une table. Au dessus la vierge apparaît.
La baronne est l’ épouse de Simon de Cahy (porto Alegre, Brésil). Un membre de sa famille est chancelier au consulat brésilien de Marseille. Et le couple vient vivre quelques temps à Marseille au 117 Bd Longchamp. Quand Simon est-il tombé malade ? C’est, à priori grâce à l’intervention de la Bonne Mère qu’il survécut.
Le rayonnement de Notre Dame de la Garde est mondial.


Inscription sur une bande de papier collé : « Clarisse Charlois, âgée de 21 ans, malade depuis trois ans, entièrement paralysée du côté droit, a été guérie subitement lors du passage de la Ste Face de Notre dame dans la rue du Siam, le 25 mai 1846 »
Marie Claire Elisabeth Charlois (surnommée Clarisse) est née en juin 1824 à Signes (Var). A 18 ans elle est frappée de paralysie du côté droit. Le 25 mai 1846, une procession de pénitents blanc, portant la statue de la vierge Marie, passe dans la rue du Siam où elle habite. Elle s’assoie au bord de la fenêtre et soudain elle retrouve l’usage de ses membres. Le tableau la montre levant son bras droit. La guérison est définitive.
Nous sommes en présence d’un miracle, qui s’est passé dans un lieu public. La faculté dit que la paralysie était, sans doute, d’origine hystérique.
Ex-voto situé dans la crypte, deuxième chapelle à droite.


Inscription sur une banderole tenues par deux ange : « Ex-voto de MDCCCLI »
Par manque d’informations, nous ne savons pas qui a commandé cet ex-voto, ni qui sont les personnages sur le tableau.
La pièce paraît cossue. Un lit est dans une alcôve. Une femme l’occupe. Derrière un homme se tient la tête entre les mains. On distingue l’habituelle cheminée, surmontée du miroir. Un petit autel est dressé près du lit. Devant un tapis. Un curé s’apprête à donner la communion à la malade. Un enfant de chœur l’accompagne.. Quatre femmes un homme et un enfant sont agenouillés et implorent la Bonne Mère qui apparaît en haut à gauche.
La présence de cet ex-voto atteste que la malade a été guérie.


Aucune inscription.
Nous pouvons voir, comme dans presque tous les autres ex-voto de cette famille, une chambre. Elle est cossue, avec un lit à alcôve dans lequel est allongée une femme tout de blanc vêtue. Une autre femme en noir est debout et prie la vierge Marie qui apparaît en haut. En bas à droite trois hommes en noir sont assis et se concertent. Ce sont trois médecins. 
L’intervention conjuguée de la faculté et de la vierge Marie fera que la malade va guérir.
Nous ne savons pas qui elle est.


Inscription sur une bande en bas : « Don de Mme Garnier, le 12 août 1864 »
Qui est Mme Garnier ? Nous sommes dans une chambre d’hôpital, comme l’on en faisait au milieu du XIXème siècle. Les trois lits sont occupés par des malades, mais seul le premier malade est bien dessiné. Il semble porter un plâtre au bras droit. A côté du lit, une chaise vide indique qu’il a reçu une visite il y a quelques instants. Etait-ce Mme Garnier ? Mais il est seul, et c’est lui qui implore la Sainte Vierge.
La présence de l’ex-voto à Notre Dame de la Garde implique qu’il s’est remis de ses blessures.


Inscription en bas : « Vœu fait par la famille Gravière le 9 octobre 1893 ».
Une fillette est allongée sur un lit. C’est Anne née en 1883. Elle a dix ans. Au pied du lit sa mère Madeleine est agenouillée et prie la Bonne Mère qui apparaît en haut à gauche. Sa petite sœur, Mathilde, est debout au pied du lit. De l’autre côté du lit son père, Barthélemy est debout et entoure sa fille avec son bras.
La jeune Anne sera guérie grâce à l’intervention de la vierge Marie.
Ce tableau est un des plus achevé de Jules Roméo.


Inscription au bas : « guérison obtenue de Ntre Dame de la Garde le 25 décembre 1894 »
Nous ne savons rien du donateur de cet ex-voto ainsi que des personnages représentés. Un homme est étendu sur le sol. Est-il tombé ? A son côté, une femme en noir implore la Bonne Mère qui apparaît à gauche. Le soir de Noël il y eu un miracle pour la famille.
Cet ex-voto porte la signature de Jules Roméo


Inscription en bas : « Reconnaissance à Marie par Mme Guerrin le 25 décembre 1871 »
C’est un décor de Jules Roméo. On retrouve la cheminée, à gauche dans laquelle brûle un feu vif. Au dessus un grand miroir incliné. Au fond une chaise. Dans l’alcôve le lit derrière lequel le père est appuyé. La malade est recouverte d’épaisses couvertures. Il fait froid. Sur la droite, une servante apporte un bouillon chaud. Un homme est debout au pied du lit et regarde la malade. Les autres personnes sont en prières et regardent la vierge Marie qui apparaît à gauche.
Nous ne savons pas qui était la famille Guerrin. Aucune ne portait ce nom exact à Marseille. Peut être est-elle d’une autre commune ?


Inscription en bas « reconnaissance à Marie de la grâce que nous avons obtenue en 1883. J.B.
Sur la partie droite nous voyons trois femmes, tout de noir vêtues, prier ou implorer la vierge Marie qui apparaît à gauche. L’enfant Jésus tend une clé. En arrière plan, nous devinons la silhouette de Notre Dame de la Garde.
Sur la partie gauche, nous voyons un homme dans une cellule. Il est seul et ses pieds sont enchaînés. Il est effondré.
Mais il sortira bientôt de cette geôle.
Ce tableau, est dû à l’artiste Jules Roméo. Un décor changeant pour lui.


Inscription au bas : « Ex voto, 19 ma rs 1868. JJL » Au dos « Jh Jques Lion, prêtre, âge de 68 ans 2 m., 19 mars 1868 »
Un chemin caillouteux longe sur la gauche une petite bâtisse. Sur le chemin une femme est assise sur un âne. Sur leur gauche un homme marche. Plus loin une autre femme porte une charge sur la tête. Elle est accompagnée d’un enfant. Au centre de la composition, un grand oratoire devant lequel un prêtre implore la sainte Vierge qui apparaît en haut à droite.
Joseph Jacques Lion est né à Gardanne en 1800. Il entre dans les ordres et occupe de nombreux postes de curé dans les bouches du Rhône. En 1863 il est à Marseille où il prend sa retraite en 1865.
Le paysage du tableau fait penser à l’Italie. Est-ce Naples ? L’auteur du tableau est une certaine Rafaela Donadio. L’abbé Lion a fait exécuter cet ex-voto pendant sa retraite. Pourquoi ?
Vous pouvez voir cet ex-voto dans la crypte, deuxième chapelle à droite.


Inscription : « Catalogue de Mrs les prieurs marguilliers et fabriciens de l’église et luminaire de Ntre Dame de la Garde.
Marguilliers anciens : Mrs Simon Madon, Laurent Valentin, Hilaire Guerin.
Marguilliers en exercice : Pierre Meilleur, sacristain, Honoré Liane, maître d’hôtel, Joseph Calaman, trésorier, Lazare Olive père, maître des dorures, François Jacquet, Joseph jacquet, Laurent Sibilly, Henri Allaud. 
1784
Pouvons-nous ranger cette peinture dans les ex-voto ? Assurément, la vierge est présente tout en haut du tableau et les marguilliers sont sous sa protection.


Alfred Jauffret est marié à Marie depuis 1856. Ils auront treize enfants. Le premier, Louis Etienne naît en 1857 et décède le premier octobre 1858. Louis Wulfran naît le sept novembre de la même année. Vers l’âge de trois ans il tombe gravement malade et il faut l’intervention de la Bonne Mère pour qu’il s’en remette. Ses parents, pleins de gratitude ont fait peindre cet ex-voto.
Le tableau change des habituels peintures de Jules Roméo. Il est signé en bas à gauche Jean Bronzet. Il est séparé en deux parties. En bas le monde terrestre avec le petit Louis Wulfran moribond. Il n’a pas de réaction quand un ange s’appète à l’enlever pour l’amener au ciel. A ses pieds, Marie Jauffret est effondrée. Dans la partie supérieure, le ciel, on voit la vierge Marie et l’enfant Jésus. Un autre enfant est à genoux et implore la sainte Vierge. C’est le premier fils de la famille décédé trois ans plus tôt, Louis Etienne. D’un geste gracieux, la vierge arrête l’ange avec son sceptre.
Le petit Louis demeurera sur terre et vivra.


Inscription manuscrite : « Que Notre Dame de la Garde vous apporte, mon cher président et ami Marcel Grefeuille tout le bonheur du monde et mon amitié. Vincent Roux. Noël 1968 »
Vincent Roux est un peintre, né en 1928 à Marseille, qui a côtoyé Matisse. De nombreuses distinctions le récompensent.
Marcel Grefeuille est journaliste né à Marseille. En 1944 il est à La France qui fusionne avec le Méridional. Il est ami de V. Roux. En 1968, il lui demande un dessin pour le journal. Celui-ci, connaissant la dévotion qu'il porte à Notre Dame de la Garde, dessine cette superbe madone. Le dessin fait la une du Méridional pour Noël.
Quand Marcel prend sa retraite en 1971, il apporte ce dessin à Notre Dame de la Garde.
Vous pouvez le voir dans la crypte, première chapelle à droite.


Ce tableau donne la liste des prieurs laics, marguilliers et fabriciens de Notre Dame de la Garde en 1772.
Pouvons-nous ranger cette peinture dans les ex-voto?  Assurément, la vierge est présente tout en haut du tableau et les marguilliers sont sous sa protection. Dans ce cas , nous sommes en présence du plus ancien ex-voto de Notre Dame de la Garde. Comment celui-ci nous est il parvenu, alors que les ex-voto ont été vendu aux enchères à la révolution ?


Inscription sur une plaque : « Le dernier Pénitent noir »
En haut de la peinture : « Bonne Mère protégez Marseille »
La confrérie des pénitents noirs est fondée en 1521, peut être par les chevaliers de l’ordre de Malte. A la révolution il existe quatorze compagnies qui sont supprimées. En 1815 ils réapparurent pour disparaître progressivement. A la libération de Marseille en août 1944, la confrérie ne compte plus qu’une vingtaine de membres actifs qui décident de « monter » une dernière fois à la Bonne Mère. Louis Preyre est le dernier survivant de la Compagnie. Il décède en 1984.
Il est l’auteur de ce tableau, qui illustre une anecdote qui se passe en 1931, pendant les fêtes du couronnement. Une femme vient d’acquérir une vierge en plâtre fort abîmée. Elle la restaure et demande au vicaire de la cathédrale de la bénir. Celui-ci refuse. Elle s’adresse alors aux pénitents noirs qui décident de venir en pèlerinage. La scène du tableau les y représente. On y voit neuf pénitents noirs. Deux portent leur lanterne tandis qu’un troisième porte la croix. Ils sont accueillis par la maîtresse de maison. Au fond trône la statue de la vierge.
L’incident attisa la vindicte du curé de la cathédrale qui refusa de célébrer la messe dans la chapelle des pénitents noirs. Finalement tout rentra dans l’ordre.
Cet ex-voto est situé dans la crypte, deuxième chapelle droite.


Inscription au bas du tableau : « Ex-voto offert par la famille Revest à Notre Dame de la Garde pour la guérison miraculeuse de Rose Revest, leur fille âgée de 2 ans et demi, 1862 »
Le 29 janvier 1857, Auguste Alphonse Frédéric Revest épouse Thérèse Daumas sa voisine. Très vite un premier enfant naît. C’est Pierre-Victor. Puis arrivent Rose Louise, André Auguste et enfin Edouard Constantin. A l’âge de un an, le petit André vient à mourir. De quoi ? Et sa sœur tombe malade elle aussi.
Dans un décor faisant penser à ceux de Jules Roméo, on voit une femme, tout de noir vêtue, apportant un breuvage à la petite Rose qui est dans un berceau. La vierge apparaît à gauche, et grâce à son intervention, Rose sera sauvée.


Inscription en bas : « La famille Rochebrun reconnaissante à la bonne Marie. Août 1850 »
Pierre Rochebrun est pharmacien. Il épouse Marie Bernard. La famille compte quatre enfants en 1850 : Hélène 18 ans, Céline 15 ans, Elise 7 ans et un garçon, Jules âgé de deux ans.
Dans un décor bourgeois, nous pouvons supposer que Céline est gravement malade. Un médecin lui tâte le pouls, d’un air anxieux. La mère et les deux autres sœurs implorent la vierge Marie qui apparaît. Le père lui aussi regarde l’apparition. Le petit Jules est absent de la scène. Sans doute est-il lui aussi malade car il décèdera un mois plus tard.



Inscription en bas : « Jeanne Roure. Ex-voto 1873 »
Ce tableau fait immédiatement penser aux compositions de Jules Roméo. Mais ce n’est pas certain. Il existait peut être à Marseille durant le XIXème siècle une école de peinture pour les ex-voto.
La scène représente une pièce dépouillée de mobilier. A droite, la classique cheminée qui est en marbre, surmontée de l’inévitable miroir, de ses deux chandeliers et de la pendule. Au centre de la pièce, un siège où a pris place un enfant ainsi que deux femmes dont l’une est sans doute la mère. Devant, deux homes discutent. L’un est le père et l’autre, bras tendu, est le médecin. Sur la gauche, la vierge Marie apparaît.
César Roure épouse en 1860 Tulle Arquier. En 1861 naît Marie, puis Pierre en 1863. Il meurt en 1866. Cette même année, Marie Jeanne vient au monde. Quand elle tombe malade en 1873, la famille est en grands soucis, d’où la recommandation à la Bonne Mère.


Mme Saali naît en Corse et s’installe à Marseille à son mariage en 1972.
En 1973 naît un garçon : Thierry. Mais les parents veulent un deuxième enfant. Et celui-ci ne veut pas venir. Mme Saali doit suivre un traitement médical très long. Elle implore la Bonne mère. En 1981 elle est enceinte et dans son bonheur elle brode ce canevas représentant Marie. Le petit Marc naît en janvier 1982 et au mois de mars, Mme Saali vient en taxi déposer son ex-voto au chapelin, un canevas.
Cet ex-voto est situé dans la crypte, première chapelle à droite.


Inscription en haut : « 1849. La Vierge de Santa Cruz épargne Oran d’une terrible épidémie de choléra ». « 130e anniversaire de Notre Dame de Santa Cruz. Marseille, 21 et 22 avril 1979 »
Ce tableau, de style naïf évoque la tragique épidémie de choléra qui fit des ravages dans la population d’Oran en 1849.
Nous voyons tout en haut de la colline le fort de Santa Cruz. Et à mi pente la Basilique. En bas, le vieux port, et sur la droite le château Neuf. 
L’été 1849 est très sec et l’eau vient à manquer. En septembre les premiers cas de choléra apparaissent. L’armée se met au service des civils (les trois zouaves sur le tableau). Des dispensaires tenus par les religieuses Trinitaires sont installés. Nous en voyons un, au premier plan à droite. Des brancardiers déposent des cadavres. Vers le 15 octobre, on dénombre plus de cent morts par jour. Devant l’ampleur de l’épidémie, le Général Pélissier, s’adressant au vicaire lui dit : « Foutez moi donc une vierge, la haut sur cette montagne ; elle se chargera de jeter le choléra à la mer. » Une procession est organisée (on la voit au premier plan sur le tableau) le 4 novembre. En redescendant de la colline, le miracle se produit : la pluie se met à tomber et l’épidémie cesse rapidement.
En 1850 on construit une chapelle sur les pentes, puis à partir de 1952, c’est la basilique que nous voyons sur l’ex-voto.
En 1979, la vierge de Santa Cruz vient à Marseille. On organise alors une grande fête à laquelle assiste, entre autre, Monseigneur Etchégaray, Gaston Deferre et JC Gaudin. On y récite le Je vous salue Marie en arabe. L’ex voto que nous voyons aujourd’hui a été remis à la sacristie ce même jour. Il est l’œuvre d’une jeune artiste marseillaise : Marieva Sylvander-Gastaut.
Cet ex-voto est situé dans la crypte, première chapelle à gauche. Il devrait être classé dans "la vie quotidienne".


En 1987, une Marseillaise se présente à la basilique et veut offrir un ex-voto. Son mari est gravement malade. Le réceptionniste lui explique qu’on ne l’offre pas pour influencer la Bonne Mère, mais pour une grâce reçue. Elle change alors de cause. Elle remercie la vierge pour les quarante cinq ans de bonheur avec son mari et commande à sœur Manoel, Franciscaine missionnaire de Marie (congrégation installée dans des locaux jouxtant Notre Dame de la Garde).
Sur la toile on voit le vieux port et sa partie nord. Derrière apparaît la basilique de Notre Dame de la Garde (elle n’est pas du bon côté, mais ce n’est pas grave). Par devant la statue de la vierge à l’enfant accueille le couple, traité en ombre chinoise.
Cet ex-voto a été offert le 8 août 1987 et peu après le mari décédait.