Les périodes troubles que sont les guerres
sont représentées à Notre dame de la Garde. Durant
ces moments pénibles, le donateur s’est, bien entendu, recommandé
à la Bonne Mère. Et il a été exhaussé.
Beaucoup de ces décorations sont anonymes, comme celles qui forment
une frise derrière la maître autel.
Vous trouverez cette série d’ex-voto
dans la chapelle Saint Roch de la basilique (première à droite).
Pour en savoir plus : Les ex-voto de Notre Dame
de la Garde , la vie publique, deuxième partie. Félix Reynaud,
Editions de la Thune 1997. L’auteur décrit plus de soixante
ex-voto.
![]() Marius Allibert naît en 1877. En décembre 1914, il rejoint le 173ème régiment d’infanterie. Plus tard, en décembre 1916, il est à l’assaut dans la bataille de Verdun. Le soir, il a disparu, enseveli sous les projections de terre provoquées par les explosions. On ne retrouvera pas son corps. L’acte officiel de décès date de 1921. C’est à sa sœur, Rose, qu’est remis le diplôme d’hommage de la nation. Elle l’apporte à la basilique le 7 mai 1936, ne sachant à qui le laisser, encadré par la médaille militaire et la croix de guerre. |
![]() Inscription en bas : « Reconnaissance à Notre Dame de la Garde pour retour d’Allemagne et sauvetage des bombardements. 1943-1945 A.Z. » Trois baraques devant un bois. Dans le ciel passent trois bombardiers qui lancent leurs bombes. L’une d’elle a creusé un cratère, tandis qu’une autre va toucher le sol. Devant les baraques, un abri. Un cartouche en bas à droite le représente en coupe. Des hommes sont assis en silence. L’un d’entre eux, debout, égrène un chapelet. C’est Armand Zéoli. En 1943 il est envoyé en Allemagne à l’occasion du service obligatoire (STO), dans un complexe métallurgique en construction. Le camp 25 abrite 1500 Français. A partir d’avril 1943, l’ensemble est régulièrement bombardé par les alliés. Le 13 août 1944, lors d’un très fort bombardement, Armand fait vœu d’offrir un ex-voto à la Bonne mère. Une seconde fois il se recommande à elle, le 14 janvier 1945, et son vœu est exhaussé. Il regagne Marseille à la fin avril, juste après sa libération. Cet ex-voto se trouve dans la deuxième chapelle, à gauche, dans la basilique. |
![]() Inscription, en bas : « Reconnaissance. G.O. 11-8-72 » Le 11 août 1972, G.O. nettoie son pistolet. Mais une balle est oubliée dans l’engin, et le coup part, le blessant au ventre. G.O. doit la vie sauve à la Bonne Mère. Il met la balle que le chirurgien lui a extraite dans un petit cadre qu’il porte alors à Notre Dame de la Garde. Mais il ne raconte pas son histoire, et les autorités ne savent pas qu’en faire. Elles placent le petit cadre (8 cm par 6) avec les ex-voto militaires. En mai 1988, GO. revient à Notre Dame de la Garde, et il voit son ex-voto sur le mur à droite. Il explique alors son histoire au recteur. |
![]() Jean Cahier naît à Marseille en 1894. Le 18 décembre 1914, il part à la guerre. Il est à la bataille de Verdun à partir de juin 1916. Le 17 décembre, il est atteint par une balle qui traverse son casque et il est projeté à terre, inanimé. Mais son cousin, André Gil, passe par là et le reconnaît. Il le charge sur ses épaules et l’emmène à l’infirmerie. Plus tard, il est réformé. Malgré la pénombre, nous pouvons voir sur l’image les deux trous que le projectile a faits. |
![]() Inscription sur la plaque : « Le contre-amiral Alexandre Wassilieff, commandant le bataillon des marins-pompiers de Marseille (29.9.72-2.9.74). Merci Sainte Vierge ». Dés sa plus tendre enfance, le jeune Wassilieff est baigné dans la religion orthodoxe et la dévotion envers la Vierge Marie. Il fait ses études secondaires à Nice et entre à la Navale en 1938. En 1940, il participe aux opérations d’Italie, puis en 1941, il est torpillé à bord du Chevalier Paul. Il fait alors le vœu d’aller à Lourdes. Résistant, il est arrêté par la Gestapo puis relâché. A la libération de Toulon il est blessé et aurait dû mourir. Ensuite, il part pour l’Indochine et une balle le manque d’extrême justesse. Puis c’est l’Algérie et enfin le bataillon des marins pompiers de Marseille. Le jour de son départ à la retraite, il monte à Notre dame de la Garde ou le recteur Philip, qui l’attend, fait sonner le bourdon. « voici l’histoire de mon ex-voto, l’humble merci d’un chrétien, d’un officier de carrière qui croit avoir servi sa patrie et la civilisation chrétienne » |
![]() Le 22 août 1902, le Ras Makonen, régent d’Ethiopie, vient en pèlerinage à la Bonne Mère. Il promet alors d’offrir une croix. Ce qui est fait en avril 1904. La croix copte, est entourée de 24 décorations militaires. |
![]() En 1984, l’OM est en deuxième division. Il faut se battre pour remonter. C’est ce qui est fait en ce début mai 1984. Le deux, c’est toute l'équipe dirigeante, président et vice président en tête, accompagnée de l’entraîneur et d’une délégation de joueurs, dont José Anigo, qui monte à la Bonne Mère. Ils sont accueillis par Mgr Blanc qui les félicite. Ils offrent un cierge, un bouquet de fleurs et le fanion que nous pouvons voir. Il est très curieux de trouver cet ex-voto rangé avec les croix de guerre. On peut supposer que l’équipe du sanctuaire souhaitait qu’il soit bien visible. Mais en même temps, elle ne savait sans doute pas où le placer. |
![]() Au fond on aperçoit les barbelés qui limitent le camp, et sur la droite les baraques des prisonniers. A gauche, le bâtiment principal. A l’avant, un mirador et deux prisonniers qui travaillent au pied. Un peu plus sur la gauche, d’autres sont surveillés par un gardien en noir. Au centre, une file de prisonniers entre dans la chambre à gaz, et juste derrière, le four crématoire qui crache sa fumée. Un peu sur la droite, un homme est pendu. Sauveur De Rosa naît à Marseille en 1915. A la guerre il est matelot sur le Champollion, puis il devient résistant. En février 1943, il est arrêté par la gestapo et s’évade en avril. Un an plus tard il est repris, et s’évade à nouveau, mais pour un jour seulement, en sautant d’un train. Après plusieurs endroits d’Allemagne, il aboutit au camp de Neuengame. Pendant sa détention, il est enfermé dans la chambre à gaz, avec certains de ses camarades. Là, il implore la Bonne Mère, et au bout de six heures d’attente, les gardiens les raccompagnent à leur baraquement. Par la suite, il est transféré au camp de Sandbostel en Hollande où il est libéré en mars 1945. Il revient à Marseille le 25 mai. C’est un de ses amis qui exécute le tableau que nous pouvons voir aujourd’hui, vingt ans plus tard, en 1975. Le 16 septembre 1987, Mr De Rosa remet son ex-voto au recteur. Cet ex-voto est situé dans la crypte. |
![]() Inscription en haut : « A Notre Dame de la Garde ». Inscription en bas : « Deux poilus reconnaissants ». En haut : accrochés au tableau un ruban tricolore et deux croix de guerre. Jules Provane est Lieutenant pendant la grande guerre. Son cousin, Armand Flandrin est brigadier au 11ème hussard. Tous deux ont la chance de survivre à la guerre. A leur démobilisation, ils habitent quelques temps à Marseille, puis partent en Algérie. C’est pendant ce séjour, le 14 décembre 1919, lors d’une cérémonie d’action de grâce à la Bonne Mère, qu’ils remettent leur ex-voto au recteur. Au premier plan, à l’orée d’un bois, nous voyons cinq soldats. Tois d’entre eux portent un fusil, tandis un autre, sans doute Jules Provane, observe le champ de bataille au fond dans une grande plaine où l’on devine des tranchées. Au fond, la silhouette de Notre Dame de la Garde apparaît. |
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![]() Inconnu |
![]() Inconnu |