Notre Dame de la Garde

La Bonne Mère de Marseille

Cette page nous montre des ex-voto que nous pouvons observer principalement dans la troisième chapelle à gauche de la basilique. Ils se rapportent principalement aux accidents : sur la voie publique, dans les airs, sur les voies ferrées, dans les usines, etc… Un homme lit son journal et tombe d’une falaise ; une diligence se renverse ; un train déraille, un accident de chasse… Tout ce qui fait, en général les faits divers des journaux.

Pour en savoir plus : Ex-voto de Notre Dame de la Garde La vie publique par Félix Reynaud. Editions de la Thune 1997. L’auteur y recense cinquante sept ex-voto dans la première partie.


Inscription au bas : « Hommage à Marie 1871 M.J. »
Nous sommes à Paris, sans doute dans le quartier de la Bastille (colonne au fond). Des bâtiments brûlent. Celui qui fait l’objet principal de la composition semble intact. Sur la place, trois hommes sont à terre et paraissent morts. A droite trois hommes se concertent, tandis qu’au centre une femme tend son bras vers la vierge qui apparaît. L’enfant Jésus tient une ancre dans sa main (elle n’est pas visible sur l’image).
Nous ne savons pas pourquoi cet ex-voto se trouve à Notre Dame de la Garde, ni qui est MJ.



Inscription en bas : « Ex-voto. 37bre 1868 »
Un chemin monte vers ce qui semble être un petit col situé dans un village. Sur ce chemin, un attelage à deux chevaux qui se sont emballés. Derrière, un homme gît à terre, tandis un autre court derrière la voiture et implore la vierge qui apparaît. Peut être reste-il des voyageurs dans la voiture ?
Nous n’avons aucune indication sur le donateur et le peintre ayant exécuté ce tableau. Toujours est il que tout c’est bien terminé.


 Inscription en haut : « Ex-voto de la famille Borel, fait par Joséphine Borel, élève des Dames Ursulines d’Aix »
Inscription en bas : « Barricades de la place aux Œufs, le 22 juin 1848 » 
Pierre Marius Borel tient une orfèvrerie à la place aux Oeufs (derrière le palais de la bourse). Il épouse Marie Martorel et trois filles naissent. En 1848 elles sont pensionnaires à Aix en Provence.La journée officielle du travail est portée à 11H en juin 1848. Mais à Marseille on veut 10H. Et le 22 juin, c’est une émeute qui s’organise. Les émeutiers sont d’abord délogés de la Préfecture. Ils se rendent ensuite à la place aux Œufs et investissent les bâtiments, jusque sur les toits. D’autres élèvent des barricades sur la place Castellane. La garde nationale donne l’assaut et les pertes humaines sont importantes des deux côtés.
La famille Borel a du se recommander à la Bonne Mère à ce moment là.
Joséphine Borel a exécuté ce petit tableau. On peut remarquer que la vierge Marie a été collée.



Inscription en bas : « Ex-voto. Reconnaissance à la Vierge le 5 avril 1874 M.D. »
Nous sommes le 5 avril 1874. Le train 481, parti de Marseille déraille entre Cagnes sur mer et le pont du Var. Le tableau, qui est peut être de Jules Roméo, nous montre la scène.
Le premier wagon de voyageurs a déraillé, son essieu arrière parait cassé. Le deuxième est couché sur la voie. Trois personnes constatent les dégâts, tandis qu’à l’arrière d’autres s’apprêtent à aider les blessés.
Ce jour là, il y a eu sept blessés légers. Mais MD, qui nous est inconnu, n’en faisait pas partie. Il a vu dans ces circonstances l’intervention de la vierge Marie.


Inscription en bas : « Ex-voto 1826 »
Nous ne pouvons savoir qui sont les personnages sur le tableau, ainsi que ce qu’il s’est passé. Nous voyons une femme qui prie, à genoux. La vierge apparaît à droite. Sur la gauche, deux hommes, un fusil sur l’épaule, sont en discussion. Sans doute un grand danger les a menacé ! 
Peut être l'homme en bleu vit  il l'autre homme ?


Inscription en bas : « Vœu fait par L.A le 26 juillet 1892 »  
Monsieur Autard, demeure à la montée de l’oratoire (petite rue qui grimpe à la Bonne Mère). Il se promène en lisant son journal tout au bord de la falaise où l’on construit l’ascenseur. Il trébuche, et il dégringole le long des rochers, faisant une chute de cinquante mètres de hauteur ! Il est blessé, et on le soigne à la pharmacie toute proche. 
La famille a cinq enfants, dont Louis qui a quatre ans à l’époque des faits. Est-ce lui qui attribue le miracle à la Bonne mère ? Mme Autard apporte l’ex-voto à la basilique le 22 septembre. 
Ce tableau, signé Jules Roméo, nous montre l’ascenseur de Notre Dame de la Garde quatre jours avant son inauguration. Il y avait encore des écahafaudages.


Inscription en bas : « Ex-voto. Elisa le 12 7bre 1862 »
Une diligence est sur le point de se renverser sur la route. Un des chevaux a perdu pieds. Le deuxième se cabre. Le postillon a perdu le contrôle et lève les bras au ciel. A l’arrière, Elisa, est tombée de la voiture, tandis qu’un homme en tenue s’apprête à l’aider. Mais, miracle, la Vierge apparaît et il n’y eu pas de mauvaises conséquences.Nous ne savons pas qui était Elisa.


Inscription au bas : « Offert à Notre-Dame de la Garde en reconnaissance d’un vœu exaucé le 11 Nbre 1866 par Michel Louis »  
La scène nous montre un cabanon avec une femme dans l’embrasure de la porte. Deux hommes sur la gauche contemplent la scène. Un troisième a mis un genou à terre et se tient prêt à visualiser l’impact. Le quatrième homme, Michel Louis, est dans la position du tireur. Il vient d’appuyer sur la détente. Le coup part, et le canon éclate ! Il n’est pas blessé. C’est l’apparition de vierge qui l’a sauvé.


La scène montre un cabriolet conduit par un seul cheval. Le conducteur ne maîtrise plus l’animal. Un enfant est tombé, en travers du véhicule. Un homme, Marius Fouque fait de grands gestes d’impuissance, tandis que la vierge Marie apparaît.
Cette scène est très classique pour Jules Roméo, célèbre pour ses décors de mise en scène. Il est l’auteur de nombreux ex-voto.
Malheureusement, nous ne savons pas qui est Marius Fouque. Est-ce le père de l’enfant tombé à terre, ou bien un simple passant ?



Inscription en bas : Vœu fait par les fondateurs de l’œuvre hospitalière humanitaire de Marseille, le 15 août 1872 »
François Massabo veut donner un abri temporaire aux « SDF » de son époque. Avec d’autres personnes, de bonne volonté, il place son entreprise sous la protection de la Bonne Mère, et le 15 août 1872 il monte à la vierge et offre cet ex-voto. Dés le 25 décembre il ouvre un établissement de 150 lits à la rue Petite Marengo.
Plus tard, celui-ci devenant trop petit, il déménage rue de Forbin, dans la quartier de la Joliette. Il est toujours en place.



Inscription en bas : En reconnaissance à la Bonne Mère, Accident dont j’ai été victime le 5/4/76 à Venelles. Romanetti Joseph
En bas à droite : « Aix le 5-4-1977. J. Romanetti »
Le dessin nous montre une voiture qui a percutée un platane. Le conducteur du véhicule est toujours à sa place. Le passager a été éjecté par la porte avant qui est ouverte. Il est immobile sur le bas côté. C’est Joseph Romanetti. Il va être conduit à l’hôpital de la Timone (Marseille). Mais la Bonne Mère veille et il s’en remettra bien vite.
Il exécutera ce dessin à l’encre de chine un an plus tard et le portera au sanctuaire..



Inscription en bas : « vœu fait le 21 décembre 1869. E.F. »
Cette peinture est de jules Roméo, comme beaucoup d’autres.
De la fumée sort au troisième étage d’un immeuble. Une femme portant un enfant apparaît à la fenêtre toute proche. Des pompiers ont mis en service une pompe à bras, tandis qu’un homme, au coin de la rue tend les bras vers la vierge Marie qui apparaît.
Etienne Fabre habite juste au coin de la rue, et c’est peut être lui qui a donné l’alerte. Le feu s’est déclaré dans la cave de l’immeuble et la fumée s’échappe par le haut. E.F. a craint, peut être pour la vie de la femme et l’enfant, et il a imploré la Bonne Mère.


Inscription en bas : « Vœu fait par F.P. le 8 février 1872 »
Le pinceau de jules Roméo est reconnaissable. Dans une salle, un juge est assis à droite. Devant lui un homme debout fait une déclaration. Au centre, un individu est maîtrisé par deux gendarmes. La vierge, vêtue de bleu, apparaît 
Qui est FP ? Sans doute l’orateur. Y a-t-il danger ? Peut être est il menacé par l’homme maîtrisé par les gendarmes ?


Inscription en bas : « Vœu fait par Maurice Mannorin le 14 mars 1855 »
Au fond on distingue Notre Dame de la Garde. Une charrette dont le cheval s’est emballé, descend la rue. Est-ce le chemin du Roucas Blanc ? Un homme est tombé à terre et la charette va lui passer dessus. C’est Maurice. Mais c’est sans compter sur la vierge Marie qui apparaît à gauche.
Maurice Mannorin (son vrai nom est Mannarino) a épousé Anne Besson. Le couple a un fils Nicolas.


Inscription sur une plaque : « 2e crash de V.R. Mérentier, 28 avril 1930. En survolant Paris, rupture de bielle, moteur arrêté. Impossible de rejoindre le Bourget à cause d’un vent debout. Protégé par Notre Dame il fera un atterrissage forcé dans le cimetière de la Chapelle Saint-Denis »
Victor Mérentier est né à Marseille en 1897. Il est élève de l’école de pilotage d’Istres et breveté en 1921. Il part alors en Allemagne et il a son premier accident. De 1923 à 1930, il est pilote de ligne à l’aéropostale, et moniteur à Saint Cyr.
Le 28 avril 1930, il donne un baptême de l’air à deux passagers sur un Caudron biplan. Une panne le contraint à atterrir dans un cimetière : « là je ne tuais personne ; ils étaient déjà tous morts ». Un passager est sérieusement blessé. Trois religieuses, étant à proximité, donnent les premiers secours.
Victor volera au moins jusqu’à l’âge de 76 ans. Il décède à Marseille en 1982.


Inscription sur une plaque : « Chute du sergent Mérentier Victor. Son avion chargé de six bombes, aucune n’explosa. Bonn, Rhénanie, 28 avril 1923 »
Victor Mérentier est né à Marseille en 1897. Il est élève de l’école de pilotage d’Istres et breveté en 1921. Il part alors en Allemagne et il a son premier accident.
Lors d’un décollage, sur un Bréguet biplan de reconnaissance et bombardement, il est soufflé par les turbulences de sillage des deux avions qui le précèdent. Par chance, aucune de ses bombes n’a explosé. 
Sur le tableau qu’il a exécuté, on voit l’avion éventré, tandis que dans le ciel passe une escadrille des mêmes avions.
Victor apporte lui-même son ex-voto le 6 décembre 1923.De 1923 à 1930, il est pilote de ligne à l’aéropostale, et moniteur à Saint Cyr. En 1930 il a un deuxième accident.
Victor vole au moins jusqu’à l’âge de 76 ans. Il décède à Marseille en 1982.


Sur une route chargée par la circulation, une moto roule, à priori à contre sens.
Nous n’en savons pas plus. Mais l’accident a été évité.


Inscription sur une plaque : « Reconnaissance à N. Dame de la Garde. Tentative de déraillement au Pas de Lanciers contre le train express N° 12 de Marseille à Paris, le 1er juillet 1892 à minuit. Le mécanicien L. Napoléon, C. Philip »
Le train N0 12 quitte la gare Saint Charles (Marseille) ce 1er juillet à 11H23. Il transporte 800 passagers et, dans un wagon spécial, de gros sacs de pièces de monnaies.
Peu après le tunnel de la Nerthe, le chauffeur Louis Napoléon et le mécanicien Jacques Philip, ressentent un choc violent et stoppent en urgence le train. Celui-ci vient de heurter des poutrelles métalliques boulonnées sur la voie. Le tableau nous montre le train à cet instant précis. Mais la Bonne Mère veille, et le train ne déraille pas.
Louis Napoléon apportera son ex-voto au sanctuaire le 13 août suivant.


Inscription : « Ex-voto de Paul Magnan, peint par lui-même. Pile de les… »
Nous sommes dans la savonnerie des frères Magnan dont Paul est un des enfants. Au fond, à droite dans une niche on distingue une vierge. Dans la pénombre, un ouvrier travaille à une presse. Un autre s’éloigne. Sur sa tête, qui est protégée par un sac, est posé un bac de lessive de soude qu’il a prélevé dans la « pile » que l’on voit ouverte au premier plan, et qu’il n’a pas refermée.
Paul Magnan qui passe par là, na pas vu la trappe ouverte et va tomber dans la soude. Mais la vierge veille et un ange gardien le rattrape.